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Lutte contre le cancer : l'UdeS gagne encore du terrain

Des sommes majorées

En décembre, on annonçait que près de 6,7 M $ seraient investis pour fournir des équipements et des technologies de pointe aux chercheurs de la Faculté de médecine et des sciences de la santé (FMSS). Cet apport substantiel provient à 40 % de la Fondation canadienne pour l'innovation (FCI), à 40 % du ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport du Québec et à 20 % des contributions de compagnies privées qui fournissent les équipements de la FMSS.

Des résultats tangibles

Le professeur Shérif Abou Elela.
Le professeur Shérif Abou Elela.
Photo : Robert Dumont

En février, Shérif Abou Elela dirige une équipe de chercheurs de la Faculté de médecine et des sciences de la santé qui a découvert des marqueurs moléculaires permettant de diagnostiquer plus facilement le cancer de l'ovaire. Il s'agit de la première découverte émanant de la Plateforme de RNomique Génome Québec et Université de Sherbrooke, inaugurée le 3 novembre 2006 au Laboratoire de génomique fonctionnelle.

En avril, le professeur Richard Leduc, de la Faculté de médecine et des sciences de la santé, a trouvé la cause d'une forme rare de maladie que l'on appelle les ichtyoses. Les personnes atteintes doivent supporter l'accumulation inconfortable de squames épidermiques qui donnent à leur peau l'aspect des écailles de poisson. On comprend maintenant mieux cette mala­die grâce aux travaux du professeur Leduc. Ce dernier s'est intéressé à la progression d'une enzyme, nommée la matriptase, dans le développement de cellules cancéreuses. C'est en consultant la documentation scientifique sur cette enzyme qu'il est tombé par hasard sur les travaux de chercheurs d'Israël qui rapportaient la mutation dans le gène de la matriptase, sans toutefois montrer ses conséquences. Il a alors décidé de pousser ses recherches en procédant à des essais en laboratoire. En collaboration avec le professeur Pierre Lavigne, Richard Leduc et son équipe ont découvert que la mutation de la matriptase fait en sorte que les cellules de la peau des patients produisent une enzyme complètement inactive.

Ces recherches permettront de mieux comprendre le rôle de cette enzyme, non seulement dans cette maladie, mais aussi dans des désordres plus graves tel le cancer.